Présent à la célébration du 30e anniversaire de la déclaration de l’indépendance de l’Etat de Palestine, Safwat Ibraghit s’est réjoui de compter la Colombie comme le 139e Etat à reconnaître son pays et à entretenir avec des relations diplomatiques.
Si le pays d’Iván Duque a bien fait, pour l’ambassadeur de la Palestine au Sénégal, qui a encore jeté d’énormes pavés dans la mare des Américains, c’est loin d’être le cas pour celui de Donald Trump.
Après avoir rappelé que son pays a porté plainte contre les Etats-Unis d’Amérique devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour violations de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, Safwat Ibraghit s’est longuement épanché sur les raisons de ce positionnement. Qu’il résume à la « reconnaissance américaine de Jérusalem occupée en tant que capitale de l’état d’occupation israélienne et le transfert effectif de son ambassade ».
A en croire l’ambassadeur de la Palestine au Sénégal, ces décisions des Américains, qu’il assimile à un « chantage», ont « l’objectif inavoué de punir les dirigeants palestiniens et de leur tordre le bras pour qu’ils acceptent le plan américain connu sous l’appellation du (Deal du Siècle) »
« Devant cette politique de chantage, le gouvernement palestinien affirme que « les droits des Palestiniens ne sont pas négociables, ni à vendre » et que les Palestiniens ne se soumettront ni au chantage ni aux menaces promettant « la poursuite de la lutte légitime pour la liberté, l’indépendance et les droits historiques », martèle Safwat Ibraghit.
Toutefois, en dépit de cette politique américaine, les autorités palestiniennes se réjouissent de nombreuses victoires dans leur long combat.
« Après sa reconnaissance, à l’Unesco en 2011, comme Etat membre à part entière, et en 2012, comme Etat observateur à l’ONU, l’Etat de Palestine poursuit son dynamisme et marque davantage d’avancées diplomatiques sur la scène internationale.
En marge de la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, en septembre dernier, la Palestine a été élue, à l’unanimité, président du Groupe des 77 + la Chine pour l’année 2019, succédant ainsi à l’Égypte. Le groupe a été fondé grâce aux pays non alignés durant la guerre froide, le 15 juin 1964 et compte actuellement 130 pays », se félicite le diplomate.
WALFNet