Ce sont des balles réelles qui sont à l’origine de la mort de trois victimes lors des dernières manifestations contre l’emprisonnement de Ousmane Sonko à Ziguinchor. C’est du moins la conclusion des certificats de genre de mort. Ils ont été rendus publics par l’hôpital régional de Ziguinchor, réquisitionné pour faire l’autopsie des corps des victimes.
Ces résultats sont venus confirmer les accusations des familles des victimes qui avaient, dès les premières heures de ces drames, crié pour dire que leurs proches avaient été tués par des balles réelles. Le médecin légiste, Dr Diama Sakho, officiant à l’hôpital régional de Ziguinchor, est formel. Selon lui, aussi bien Mame Thierno Dakhaba que Mamadou Diatta et Moustapha Badji (un ancien soldat), tous sont morts par balle. On voit sur ces certificats de genre de mort des lésions d’organe d’allure balistique ou balistique, révèle-t-il, soulignant que quand ont dit que c’est une lésion balistique ou d’allure balistique, c’est en rapport avec l’impact d’une balle. Une balle, c’est un projectile d’arme à feu, renseigne-t-il. Autrement dit, il confirme que toutes ces trois personnes ont succombé à des blessures dues à l’impact d’un projectile d’arme à feu communément appelé balle. Les familles des victimes, confortées par ces résultats, n’ont pas tardé à réagir. Elles réclament l’ouverture d’enquêtes pour situer les responsabilités et déclencher des poursuites contre les auteurs.
À rappeler que toutes les manifestations politiques qui ont eu lieu à Ziguinchor et à Bignona, depuis deux ans, pour soutenir Ousmane Sonko, ont fait des victimes. Mais jusque-là, aucune enquête n’a été ouverte par les autorités compétentes pour retrouver les meurtriers.