Le régime de Macky SALL n’est pas disposé à montrer le fichier électoral aux autres candidats à la prochaine présidentielle.
Après Aly Ngouille NDIAYE, qui indique ne pas avoir de fichier à publier, un autre cacique du pouvoir verse dans le dilatoire. Allant plus loin même que le ministre de l’Intérieur, Moustapha DIAKHATE soutient, sur sa page Facebook, que montrer le fichier aux opposants c’est enfreindre la loi.
« Libre accès des partis politiques au fichier électoral est une violation de la LOI n°2008-12 du 25 janvier 2008 et de l’acte additionnel de la CEDEAO relatifs à la protection des données personnelles », écrit-il.
Interpellant la Présidente de la Commission de protection des données personnelles, le chef de Cabinet du président SALL déroule son argumentaire.
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Le libre accès des partis politiques au fichier électoral est une grave violation de la LOI n°2008-12 du 25 janvier 2008 et à l’acte additionnel de la CEDEAO relatifs à la protection des données personnelles qui disposent que l’accès à des données personnelles nécessite le libre consentement de la personne concernée par «la manifestation de volonté́ expresse, non équivoque, libre, spécifique et informée par laquelle la personne concernée ou son représentant légal, judiciaire ou conventionnel, accepte que ses données à caractère personnel fassent l’objet d’un traitement manuel ou électronique.
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Au regard de cette LOI et de l’acte additionnel de la CEDEAO, les articles 11 et 48 du code électoral violent la protection des données personnelles en donnant un libre accès à ces dites données aux candidats, partis ou coalitions c’est-à-dire à des personnes physiques ou à des associations privées non dépositaires d’aucune autorité publique, la possibilité d’accéder ou de disposer des prénoms, noms, numéros d’identification de la CEDEAO, numéros d’électeurs sans le consentement, sans la moindre “manifestation de volonté” expresse, non équivoque, libre ”et plus grave encore à l’insu l’électeur.
Ainsi, l’ancien député se fonde sur la CEDEAO pour rejeter les arguments des opposants qui tiennent à contrôler le fichier électoral. Pour Moustapha DIAKHATE, qui était aphone quand la cour de justice de la CEDEAO tranchait en faveur de Khalifa SALL, les Lois des organisations internationales ne sont prises en compte que quand elles donnent raison au pouvoir.
WALFNet