Un nouveau rapport intitulé « Train de vie des institutions en RDC : le pillage systématique des revenus par les élites politiques », a été publié ce lundi 24 février. Rédigé conjointement par les coalitions, «Le Congo n’est pas à vendre » et le Réseau panafricain de lutte contre la corruption, il met en lumière le détournement massif des ressources nationales par les élites politiques congolaises. Le document souligne un contraste saisissant entre le train de vie luxueux des institutions et la précarité grandissante de la population. Le rapport dénonce la « cupidité » des élites, qui affaiblit l’État et perpétue les inégalités sociales. Alors que des députés perçoivent jusqu’à 21 000 dollars par mois, les enseignants, policiers et militaires doivent se contenter d’environ 100 dollars.
Dans le même temps, des millions de dollars sont engloutis dans le fonctionnement des institutions, au détriment des investissements essentiels pour le développement du pays.
Les auteurs du rapport pointent des dépassements budgétaires systématiques, notamment à la présidence de la République et dans les ministères.
Fusion de structures
Pour remédier à cette situation, le rapport recommande de fusionner certaines structures, comme l’agence anti-corruption de la présidence avec l’Inspection générale des finances. Il suggère également de supprimer des organismes jugés inutiles, tels que le Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) et le Conseil économique et social, considérés comme trop coûteux.
Le rapport critique aussi le manque d’engagement du président Félix Tshisekedi pour réduire les dépenses publiques. L’une des décisions les plus controversées reste sa promesse d’offrir des jeeps aux 500 députés, une mesure perçue comme un affront aux efforts de justice sociale et de redistribution des richesses nationales.
RFI