Courant mars 2022, le préfet de Dakar avait interdit la manifestation contre le parrainage, initiée par l’opposition ayant sa tête le PASTEF d’Ousmane SONKO. Pour faire appliquer la mesure préfectorale, la Police avait brutalement chargé les manifestants avant de procéder à une dizaine d’arrestations. Dans le lot, Guy Marius SAGNA, Dame MBODJ, Aliou Gérard KOITA Daouda GUEYE, Baye NIASS, Dj Malick, Abdou Karim GUEYE etc. Tous avaient été malmenés et acheminés au Commissariat central de Dakar. Il a fallu deux ans après pour que les langues « officielles » se délient sur les tenants et aboutissants de cette arrestation de masse suivie d’une libération…inhumaine.
Tenez ! Ce jour-là, confient les sources du « Témoin » quotidien, le procureur de la République avait ordonné la libération de Dame MBODJ et consorts. Informé de cette libération nocturne, le ministre de l’Intérieur d’alors Félix Antoine DIOME a piqué une colère noire. Pour infliger davantage un traitement inhumain et dégradant aux allures d’une torture psychologique aux manifestants libérés, le ministre Antoine DIOME avait donné des instructions aux policiers, rapportent les sources du journal.
Mission : Attendre vers trois (03) heures du matin pour déporter Dame MBODJ et Cie à « Allou Kagne », une forêt située à Thiès et abritant des plaines hostiles. Message reçu ! Seulement en cours de route, les policiers s’étaient rendu compte que leur fourgonnette n’avait pas assez de carburant pour faire le trajet de la… mort. Pour se débarrasser de ces “ordures encombrantes, les policiers encagoulés tournaient en rond dans les ruelles de la banlieue dakaroise à la recherche de dépotoirs plus éloignés que possible”
Sur le chemin de Mbeubeuss (Malika), Abdou Karim GUEYE Xrum Xax et trois de ses compagnons de lutte ont été parachutés dans les filaos de Guédiawaye. Et de façon dispersée dans une zone criminogène infectée de « loups » et d’agresseurs. Quant à Dame MBODJ et le reste de la bande, ils ont été largués dans la forêt de Mbao « C’est l’enseigne lumineuse de la société Sedima qui m’a donné une idée de l’endroit où j’étais…C’est un acte inhumain et sauvage de la part d’un régime finissant…» s’étranglait de colère Dame MBODJ au lendemain de sa mésaventure.