Le Sénégal perd 150 millions de dollars soit 95 milliards de FCFA par an dans le secteur extractif à cause de la fausse facturation commerciale, l’évasion fiscale, la corruption. La révélation a été faite par William Davis de l’Institut pour la gouvernance des ressources (NRGI) lors d’une table ronde. Dans son rapport évitement fiscal, fraude fiscale et fausse facturation commerciale : les risques pour le secteur minier sénégalais, l’auteur ajoute que «les efforts déployés par les entreprises ou les particuliers pour éviter de payer leurs impôts pourraient réduire le contribution du secteur ».
«Ce problème touche les industries extractives et est particulièrement aigu dans les pays en développement. Selon le rapport de NRGI, tous les 3 ans, le Sénégal perd 1à 12% de ses recettes fiscales en raison des divers types de flux financiers dont une part importante est liée au secteur minier. À l’échelle continentale, environ 33 % des pays africains perdent une partie significative des revenus tirés de leurs ressources naturelles, plongeant leurs économies dans une vulnérabilité croissante », révèle William Davis.
L’ITIE qui est une institution qui doit contrôler le secteur extractif sénégalais est limitée dans ses interventions, déplore Elimane Haby KANE, un des panélistes qui s’est exprimé sur le sujet.
Khadija NDIAYE