Le secrétaire exécutif d’Amnesty international / section Sénégal salue la vague de libérations notée ces derniers temps. Mais pour lui, l’on pourrait définitivement parler de pacification du climat social et politique si Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye recouvraient la liberté. «Il faudra également libérer Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye pour une décrispation du climat social et politique», assure Seydi Gassama qui s’est penché sur la pluie de libérations enregistrée ces temps-ci.
Il met le curseur sur l’importance de la libération du leader de Pastef et son dauphin, candidat à l’élection présidentielle tout en affirmant que, cela va constituer un Déclic pour un retour définitif de la paix dans le pays. «Nous avons tout le temps demandé ces libérations donc, nous les saluons. Nous demandons que les principaux leaders du Pastef à savoir Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye puissent également recouvrer la liberté parce que ce sont ces libérations qui vont sceller définitivement la pacification de l’espace publique et la réconciliation nationale», a lâché le représentant d’Amnesty international au Sénégal. Il s’attarde sur la quintessence de la paix et de l’harmonie pour un Sénégal qui appartient à tous. «Nous sommes des sénégalais. Nous n’avons pas intérêt à créer un climat de tension dans ce pays alors que nous sommes dans un espace très évolutif», a ajouté le membre de la société civile.
Si l’on se fie au président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), ces libérations posent problème dans la forme et sont du moins nébuleuses. Alassane Seck semble intrigué et ne fait pas dans la dentelle. «Le juge n’a pas apprécié. On ne peut pas savoir s’ils ont été libérés après avoir purgé les périodes de 6 mois dans le cadre légal du code de procédure pénale. On est dans un Etat de droit et c’est le droit qui a manqué. Ce que nous avons vu, ce n’est pas du droit, ce sont des actions politiques», martèle-t-il.
Bakary Demba SY