Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a récemment nommé deux responsables chargés de sa sécurité dans le but de prévenir tout risque de coup d’État dans le pays. Ces nominations interviennent dans un contexte marqué par les récents coups d’État survenus en Afrique, notamment au Niger et au Gabon, qui ont été menés par des responsables de la sécurité présidentielle.
Les généraux Tomas Djassi et Horta Inta ont été désignés respectivement chef de la sécurité présidentielle et chef d’état-major particulier du président de la République. Ces postes, qui étaient vacants depuis plusieurs décennies, ont été officiellement investis lors d’une cérémonie au palais présidentiel en présence du président Embalo.
Le général Djassi, qui occupait auparavant le poste de chef de la garde nationale, une unité d’élite de l’armée, est crédité d’avoir contribué à faire échouer un coup d’État en février 2022 visant le président Embalo. Quant au général Inta, il était à la tête du commissariat central de Bissau, une institution qui a souvent été dirigée par des militaires.
Interrogé par la presse, le président Embalo a déclaré qu’il n’y aurait pas de répétition des événements du passé, faisant référence à la tentative de coup d’État qu’il affirme avoir subie en février 2022, et a assuré que les nouvelles nominations renforceraient la sécurité présidentielle et empêcheraient tout mouvement suspect.
La Guinée-Bissau a connu une instabilité politique chronique depuis son indépendance en 1974, avec de nombreux coups d’État ou tentatives de coup d’État. Cette initiative vise donc à maintenir la stabilité dans le pays et à prévenir toute menace contre l’ordre constitutionnel.