Les autorités éthiopiennes ont annoncé, mercredi, avoir abattu un avion-cargo chargé d’armes, qui avait violé l’espace aérien éthiopien, après avoir survolé le Soudan.
Le général Tesfaye Ayalew, chargé des opérations de l’armée éthiopienne, a déclaré à l’agence de presse officielle « ENA » que l’appareil se dirigeait vers la province du Tigré, située au nord de l’Ethiopie, (à la frontière avec l’Érythrée), qui était sous le contrôle des forces rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT).
« L’appareil qui a été abattu par l’armée de l’air éthiopienne, appartiendrait aux ennemis historiques voulant affaiblir l’Éthiopie et qui ont soutenu depuis des années le Front de libération du peuple du Tigré », a ajouté le haut gradé de l’armée.
Et Ayalew d’ajouter : « Toutes les forces de sécurité éthiopiennes sont en état d’alerte et prêtes à protéger la souveraineté du pays contre les attaques terroristes ».
L’avion a été abattu vers 22H00 heure locale (19H00 GMT) près de Humera, localité de la région dissidente du Tigré récemment « libérée » par l’armée fédérale éthiopienne, selon la même source.
Auparavant, les rebelles du FLPT ont déclaré que la trêve observée depuis mars dernier avait été brisée.
Rebelles tigréens et gouvernement fédéral se rejettent la responsabilité de la nouvelle escalade.
La reprise des combats au Tigré représente un revers majeur pour les efforts de médiation et les opérations humanitaires destinées aux millions de personnes qui souffrent de la faim et se trouvent dans l’indigence.
Le conflit au Tigré a commencé en novembre 2020, quand le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, y a dépêché l’armée pour déloger les autorités locales émanant du Front de libération du peuple du Tigré, les accusant d’avoir attaqué des casernes militaires.
Les hostilités ont causé la mort de milliers de personnes dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, après le Nigeria.
Alors que des efforts de médiation se poursuivent actuellement pour ramener la paix entre les deux belligérants, les autorités éthiopiennes ont accusé la semaine dernière, le FLPT de « rejeter tout dialogue de paix ».
AA