Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems) tient vaille que vaille au respect des accords signés avec l’Etat en 2018. Après quelques jours d’accalmie à cause du sacre des «Lions» au Cameroun, les enseignants reviennent à la charge pour rappeler au gouvernement ses engagements.
Comme tous les Sénégalais, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems) se félicite aussi des récompenses données aux «Lions», après avoir remporté la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2021 au Cameroun. Pour Saourou Sène, secrétaire général du Saems et ses camarades, ces gratifications sont largement méritées et l’aventure continue pour plus d’honneur, de joie et de grandeur pour le peuple. Car, le Sénégal qui gagne, c’est le Sénégal de tous et pour tous, indiquent les syndicalistes.
Seulement en ces moments de joie et d’euphorie «pour nous et avec nos Lions faudrait-il, le rappeler nous sommes en lutte, un combat pour la survie de notre chère école avec le malaise enseignant qui quoi qu’on dise est la triste réalité aujourd’hui». «Faudrait-il le cacher encore, nous sommes découragés, démoralisés, puisque victimes d’un système de rémunération frappé d’iniquité et d’injustice. Nous avons choisi ce métier aussi noble qu’indispensable pour le développement de notre pays. Nous avons besoins et nous disposons de médecins professionnels, d’ingénieurs qualifiés, d’avocats et de magistrats responsables, eux tous sans exception portent l’encre et le verbe de l’enseignant sénégalais. Et alors devrions-nous accepter d’être les derniers de la hiérarchie sociale. Non», lancent Saourou Sène et Cie dans une déclaration. Ce combat, selon eux, est un combat pour l’équité et la justice.
Pour eux, il faut exiger la revalorisation de leur profession pour une école de la République, une école de la réussite de tous et pour tous. Profitant de l’apothéose suscitée par la victoire des «Lions» le Saems invite le gouvernement du Sénégal à se rappeler qu’autant les «Lions» sont des héros de la République, autant les braves enseignants, ces soldats du savoir, ces cultivateurs de la citoyenneté et du patriotisme jamais égalé méritent la reconnaissance de la République. «Nous sommes à votre (Président, Ndlr) écoute non pas pour une quelconque revendication mais pour le respect de l’engagement que vous aviez pris fermement devant les enseignants du Sénégal en avril 2018 dans le cadre des correctifs urgents à apporter dans le traitement salarial des enseignants que nous sommes. Que nos compatriotes nous comprennent nous n’avons aucune autre alternative si ce n’est pas le combat, la lutte syndicale, pour que l’école sénégalaise se maintienne pour que cessent ces départs massifs vers d’autres professions moins importantes que l’enseignement mais plus rémunérés aujourd’hui», déclarent les syndicalistes.
Samba BARRY