La Cedeao dit noter dans un communiqué que malgré les appels de la communauté régionale et internationale au calme et au respect de la légalité constitutionnelle, la situation au Burkina Faso est caractérisée par un coup d’Etat militaire le lundi 24 janvier 2022, suite à la démission du Président Roch Marc Christian Kaboré, «obtenue sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie».
La Cedeao condamne fermement ce coup de force des militaires qui marque un recul démocratique majeur pour le Burkina Faso.
Un sommet extraordinaire de la Cedeao se tiendra dans les prochains jours pour examiner cette situation.
Dimanche, après les tirs à l’arme lourde notés à Ouagadougou, le Président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou, avait invité les militaires burkinabé à «demeurer dans une posture républicaine» et à «privilégier le dialogue avec les autorités» dans un communiqué. La Cedeao avait appelé au calme et marqué sa solidarité avec le Président Roch Marc Christian Kaboré, le gouvernement et le peuple du Burkina Faso. L’organisation intergouvernementale ouest-africaine a été violemment critiquée dans sa démarche à protéger les chefs d’Etat au détriment des conditions de vie des populations. Au Mali, elle fait face au refus des autorités de transition de suivre ses recommandations ayant trait à l’organisation d’élection présidentielle. Quant à la Guinée, elle a été suspendue de toutes les instances de la Cedeao après que Mamadi Doumbia a renversé Alpha Condé en septembre dernier.
Baba MBALLO