A des fins médicales…
C’est un premier pas vers un passeport vaccinal européen, qui prendra généralement une forme numérique mais pourra aussi être en format papier (comme le carnet jaune de l’OMS). Le dispositif n’est pas obligatoire, les « lignes directrices » adoptées ne représentant que des recommandations dans un domaine qui reste régalien. Elles posent les bases d’une interopérabilité des certificats et précisent qu’ils visent « au premier chef » à constituer des preuves de vaccination standardisées « à des fins médicales ». Par exemple pour assurer le suivi et le bon traitement de personnes qui recevraient une première dose dans un Etat puis la seconde dans un autre.
…et plus si affinités
Le document précise toutefois bien que leur utilisation pour « d’autres raisons » pourra être décidée ultérieurement par les Etats membres. Certains pays dépendants du tourisme, Grèce en tête, souhaitent que ces certificats puissent permettre à leur titulaire de voyager à travers le continent . D’autres Etats membres, comme la France et les Pays-Bas, y sont réticents, jugeant la question très prématurée tant qu’une bonne partie des européens ne sont pas vaccinés. Les lignes directrices reportent à plus tard les discussions sur un éventuel encadrement d’usages nouveaux du certificat de vaccination. Elles précisent toutefois qu’il conviendra alors de « ne pas discriminer les personnes pour qui la vaccination n’est pas possible ».
Outil d’avenir
« Nous avons besoin d’une approche commune en matière de certificats de vaccination », a souligné la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides. Elle veut « poursuivre la coopération avec l’OMS afin d’étendre au niveau mondial cet outil important pour les citoyens pendant la pandémie, mais aussi une fois que nous l’aurons vaincue ». Un passeport vaccinal étendu et pérennisé pourrait de fait constituer un outil précieux pour l’Europe de la Santé que la Commission européenne tente de pousser à bâtir.