Le ministre de l’Intérieur organisateur des élections ignore encore la date exacte de la tenue des élections locales. Hier, en marge de la conférence de presse du gouvernement, Antoine Diome n’a pas donné de date précise.
«La réponse concernant le report des locales trouve sa source dans la loi qui a été votée à l’Assemblée nationale et qui a prévu ce report à un consensus noté dans le cadre de la commission politique du dialogue national. Lequel consensus a été fait autour de la nécessité, selon les différents acteurs, d’évaluer le processus électoral depuis les élections de 2016, d’auditer le fichier électoral et enfin de s’accorder sur une proposition qui devra être actée par décret. Voilà les préalables sans lesquelles on ne peut pas tout de suite se prononcer sur une date fixe», dit-il. Toutefois, Antoine Félix Diome s’empresse de préciser que le processus est en cours, les experts qui doivent évaluer les fichiers sont en train d’être sélectionnés et les conclusions qui seront issues de ce travail permettront aux acteurs du dialogue de trancher. S’agissant de ces concertations, il soutient que le dialogue est en cours. D’après lui, les travaux ne se poursuivent pas de façon interactive entre acteurs mais c’est le principe de sélection des auditeurs qui permettra à terme d’avoir des résultats qui vont, avec le rapport final, déboucher sur une conclusion pour retenir une date certaine de la tenue des élections.
En l’espace de 5 ans, plus de 70 incendies de marchés enregistrés
D’autre part, Antoine Félix Diome dénombre dans les cinq dernières années pas moins de 70 incendies dans les marchés sur le territoire national. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait l’annonce, hier, au cours de la conférence de presse du gouvernement. Pour le successeur d’Aly Ngouille Ndiaye, ce nombre est symptomatique du problème d’organisation. Pour cette raison, dit-il, le gouvernement est en train de mettre en œuvre un vaste programme de modernisation de ces marchés incluant la réalisation ou la réhabilitation des certaines infrastructures et certains ouvrages. Mais selon lui, ce programme ne saurait se mettre en œuvre sans le respect strict du cadre réglementaire qui existe depuis des années. Car d’après lui, le pays s’est doté d’un arsenal juridique pour assurer les dispositifs de sécurité au sein des marchés. «Nous allons veiller à ce que ces règles soient respectées mais également et en synergie avec toutes les partenaires dans ces marchés pour assurer une très bonne collaboration. Il sera intéressant de faire intervenir la Direction de la Protection civile mais également la Brigade nationale des sapeurs – pompiers et les associations qui sont dans le secteur», dit-il.
Magib GAYE