Le Conseil économique et social du royaume chérifien a été à l’origine de la préférence nationale décrétée par le gouvernement marocain.
En effet, dans son dernier rapport, intitulé: La commande publique Levier stratégique de développement économique et social, le Ces rappelle que la commande de l’Etat représente l’équivalent de 24 % du Pib. «Ainsi, il est nécessaire de promouvoir l’accès des Pme aux marchés et l’accroissement de la valeur ajoutée produite localement», souligne le Ces (Voir par ailleurs). Voilà une institution utile pour son pays. Tout le contraire de notre fameux Conseil économique, social et environnemental (CESE).
L’utilité de cette institution, dont le budget toise les 7 milliards de francs, est plus que douteuse. En effet, du temps du Ps à nos jours, le CESE n’a jamais été à l’origine d’une initiative semblable à celle du Ces marocain, du point de vue économique, environnemental et social. Ceux qui se sont succédé à la tête de cette institution n’ont jamais pu lui faire jouer son véritable rôle.
Habib Sy, qui fut directeur de cabinet du président Abdoulaye Wade, disait dans un entretien accordé à WalfQuotidien, qu’il n’avait jamais vu ce dernier jeter un coup d’œil sur les différents rapports du CESE. En définitive, cette institution considérée comme budgétivore n’est rien d’autre qu’un refuge pour caser des alliés politiques.
Charles G.DIENE