Alors que les alliés de Macky Sall attaquent l’ancien ministre Thierno Alassane Sall de toutes parts l’accusant d’avoir trahi des secrets d’Etat dans son dernier ouvrage, le député Mamadou Lamine Diallo prend sa défense et affirme qu’il n’y a pas de secrets d’Etat en matière de ressources naturelles.
Depuis la parution de son livre intitulé «Le protocole de l’Elysée, confidences d’un ancien ministre sénégalais du Pétrole», Thierno Alassane Sall est devenu l’homme à abattre du régime. Il est accusé notamment d’avoir trahi des secrets d’Etat en tant qu’ancien ministre. Mais pour le député Mamadou Lamine Diallo, Thierno Alassane Sall, «trahi par les siens qui lui ont caché le rapport étouffé de l’Ige sur Petrotim, a raison au nom de la loi de rendre compte au peuple à qui appartiennent les ressources naturelles. Point de secrets d’Etat donc, puisque les documents y relatifs ne sauraient être estampillés secret ou confidentiel. »
Le leader de Tekki souligne dans sa question hebdomadaire que la législation sur les ressources naturelles a évolué depuis le référendum de Macky Sall de 2016 et l’adoption du code de transparence des finances publiques issu d’une directive de l’Uemoa. «Désormais, les ressources naturelles, gaz, pétrole, foncier, fréquences, etc, appartiennent au peuple et leur gestion doit être transparente et publique. Qu’on se le tienne pour dit ! Les cadres autoproclamés de l’Apr et autres boutons doubles automatiques (BD) doivent le comprendre comme l’ancien Premier ministre humilié BD, Boun Dionne», affirme le camarade de Thierno Alassane Sall dans le Congrès de la renaissance démocratique. Il estime d’ailleurs que le Juge d’instruction désigné dans l’affaire Pétrotim a une opportunité d’approfondir son enquête.
Pour Mamadou Lamine Diallo, la loi pétrolière lui permet de demander les états financiers de la période, des sociétés Petrotim, PetroAsia (dans ses multiples formes), Timis Corporation, Kosmos et BP. «Ou alors de confier l’audit à un cabinet indépendant pour faire la lumière sur les aspects financiers, étant entendu que la loi pétrolière a été violée en son article 8, Petrotim n’a pas les capacités techniques et financières d’obtenir un bloc pétrolier pour l’exploration. L’octroi de ce bloc a bénéficié à Alioune Sall, le frère du président de la République, administrateur de Petrotim SAU. Voilà les faits, dans l’attente de nos 400 000 francs», conclut le député de Tekki.
Georges Nesta DIOP