Décidément le ministre de l’Environnement refuse de quitter le devant de la scène. Chahuté pour les oryx qu’il a déplacés dans son domaine privé, Abdou Karim SALL a également suscité une autre polémique.
En effet, selon L’As, les jeunes Mbaois se disent déçus par le ministre Abdou Karim SALL qui les avait réconfortés lorsqu’il les avait reçus le 23 juin 2020, en affirmant que «la procédure de déclassement de la forêt n’est pas encore enclenchée à ce jour, et qu’il s’érigerait lui-même en bouclier contre ce projet pour défendre les intérêts de Mbao». Le coordonnateur de cette plateforme, M. GUIRANE Diène, a exprimé sa désolation. « A notre grande surprise, nous avons découvert que c’est lui qui a instruit, par acte numéro 2311 du 15 juin 2020, le gouverneur de Dakar pour la convocation de la commission régionale de conservation des sols », dit-il. Le coordonnateur avance que « dans ladite lettre, le ministre de l’Environnement fait état d’une lettre numéro 814 du 19 décembre 2019 du maire de la ville de Pikine pour la mise à disposition d’un site de 10 hectares localisé dans la forêt classée de Mbao pour érection de cimetière ».
Par ailleurs, si l’on en croit Babacar GUEYE, vice-coordonnateur de la plateforme, « le ministre a manqué de courage lors de l’audience, parce qu’il savait en âme et conscience qu’il avait trahi les principes environnementaux, en tant que premier protecteur de l’environnement. C’est pourquoi il les a bluffés». M. GUEYE reste ferme sur sa position : « il n’y a pas opportunité de toucher la forêt classée pour un cimetière, sachant qu’il y a un site déjà déclassé à Pikine ouest et qui fait office de cimetière de cette localité, et qu’une seule extension règlerait le problème sur une superficie de 6 ha. Les membres de la plateforme pensent aussi que le cimetière mixte de Guédiawaye réglerait le problème dans la mesure où Pikine et Guédiawaye ont le même bloc de territorialité, avance le vice-coordonnateur. Les membres de la plateforme Développement durable de Mbao interpellent le président de la République qu’ils veulent se donner en chair à canon.