Les artistes et la société civile du continent africain et de sa diaspora se sont mobilisés autour du projet WAN (Worldwide Afro Network) avec comme objectif de sensibiliser les populations aux risques d’infection, d’engager une réflexion collective sur l’Afrique et de donner une visibilité aux acteurs de la construction post-crise Covid-19 du continent.
Une occasion saisie par le Point Afrique pour accrocher la star du reggae qui livre sa vision de l’Afrique post-crise Covid-19. Tiken Jah Fakoly dégage le pessimisme et entrevoie d’heureuses perspectives pour l’Afrique.
Il faut qu’on arrête de se battre entre nous à cause des politiques. Tout un chacun de nous a des opinions, ce qui est son droit le plus strict, mais il faut privilégier l’unité contre les dirigeants pour les obliger à faire les choses comme il faut. Tout le monde sait que ce continent est très riche avec des habitants pauvres. Il y a les matières premières et l’argent circule. Nous devons tout simplement nous mettre en situation d’obliger nos dirigeants à créer des emplois et à tenir leurs promesses.
Une autre idée, c’est qu’il ne faut pas toujours s’attendre à travailler dans des bureaux. Beaucoup d’Africains veulent travailler dans des bureaux, porter des cravates ou être dans l’administration publique. Il est temps de prendre d’autres voies car, dans beaucoup de pays, tous les jeunes ne travaillent pas dans l’administration.
Autre point important : on ne doit pas trop s’appuyer sur Dieu, pour tout et tout le temps. Les Africains ont tendance à dire « Je compte sur Dieu, ça va aller, ça va aller. » Je réponds que Dieu est très occupé. Il doit s’occuper des Asiatiques, des Américains, des Européens, etc. Alors, si les Africains sont là à seulement se dire » Ça va aller, Dieu est grand, Dieu est grand… », rien ne va changer. Il faut rester croyant mais il faut alléger la responsabilité de Dieu. Pour cela, il faut être unis face aux hommes politiques et les sanctionner quand ils ne font pas ce qu’il faut. Et à force de changer, de nombreux pays africains finiront par trouver le bon dirigeant.
Avec le Point Afrique