La présence du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, à l’hémicycle lundi dernier, après un séjour en France, l’un des pays européens les plus touchés par la pandémie, a enflammé les médias et les réseaux sociaux.
Ce lundi 16 mars 2020 à Yaoundé, les 167 premiers députés de la 10e législature, élus à l’issue du scrutin du 9 février 2020, ont reçu leurs insignes au cours d’une séance plénière à l’Assemblée nationale. Une cérémonie marquée notamment par le port des écharpes et à laquelle prenait part Cavaye Yeguié Djibril, actuel président de l’Assemblée nationale. Rien d’anodin en somme.
Cependant, la présence de l’élu a suscité un tollé dans l’opinion publique. En effet, Cavaye Yeguié Djibril rest revenu ce week-end d’un séjour en France, l’un des pays européens les plus touchés par le coronavirus (COVID-19). Aussi, d’aucuns réclamaient-ils qu’il observe une quarantaine de 14 jours avant toute activité publique, tel que le préconise notamment le ministère de la Santé publique afin de lutter contre la propagation du COVID-19.
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Il n’en fallait pas plus pour enflammer les médias et les réseaux sociaux. Pour le quotidien Le Messager, édition de ce mardi 17 mars 2020, «Cavaye Yeguié défie Manaouda Malachie (ministre de la Santé)». «Comment peut-on trouver normal qu’il aille s’asseoir ainsi au milieu des gens? Le virus des grands ne se propage-t-il pas?». «L’exemple doit venir d’en haut. Comment demander aux populations de respecter les mesures barrières élémentaires si ceux qui le disent ne le font pas eux-mêmes?», s’insurgent notamment des internautes.
Certains partis politiques ont également donné leur avis sur la question. «Nous invitons l’honorable Cavaye Yeguié Djibril à présenter un test négatif au COVID-19 tel que prescrit par le MINREX (ministère des Relations extérieures, Ndlr) ou à observer une période de quarantaine de 14 jours tel que prescrit par le ministère de la Santé publique, période au cours de laquelle il ne se rendra dans aucun endroit populeux», indiquait Anne Féconde Noah, porte-parole de Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN).
«Considérant qu’exposer des centaines de parlementaires à des risques de contamination serait une injustice notoire aux conséquences potentiellement dangereuses, nous invitons les MINREX et MINSANTE chacun en ce qui le concerne à veiller au strict respect de leurs prescriptions pour tous les voyageurs des vols suspectés», ajoutait-elle.
Le360 Afrique
