Le président du mouvement Tekki s’est, dans sa chronique hebdomadaire, prononcé sur le franc Cfa qui devrait faire place à l’Eco.
Il indique la place de Macky SALL dans cette reforme annoncée. «On y est, les Présidents Macron et Ouattara ont décidé ‘d’enterrer’ le Franc Cfa. Le régime de Macky Sall est dans ses petits souliers. Il a soutenu jusqu’au bout que le franc Cfa n’avait que des avantages, bas niveau d’inflation et possibilité garantie par la France de ne jamais manquer de devises fortes», dixit M. DIALLO qui démontre par ailleurs que le bas niveau d’inflation ne peut pas être un objectif unique de la politique monétaire pour un pays où plus de 90 % de la population vivent dans l’extrême pauvreté et la précarité, sauf à démontrer qu’un pauvre du Sénégal vit mieux qu’un pauvre du Nigéria ou du Ghana.
Pour Mamadou Lamine DIALLO, la jeunesse a bien compris cela. Et qu’agacé par un sentiment anti – français grandissant dans l’Afrique de l’Ouest, Emmanuel Macron a décidé d’accélérer des réformes étudiées depuis quelques années. De même Mamadou Lamine DIALLO décrypte qu’Alassane Ouattara, aussi voudrait briguer un troisième mandat et sait que la jeunesse ivoirienne est sensible à l’indépendance monétaire. D’après lui, c’est donc pour des raisons politiciennes que le franc CFA sera remplacé par l’Eco. Tant mieux, si on évite la balkanisation monétaire et si on engage une politique monétaire plus active.
Mamadou Lamine Diallo a, de même, invité le régime à être transparent sur ses statistiques de production agricole, arachide, riz notamment, De même que sur l’ampleur de la dette y compris les offres spontanées et autres lettres de confort.
Par ailleurs, dit Mamadou Lamine Diallo, «il est temps d’en finir avec les rentes annuelles de l’engrais et des semences et autres produits distribués aux copains du régime de Macky Sall, une affaire de 50 milliards par an».
Sur une dernière note, Mamadou Lamine DIALLO dit douter de l’intérêt de supprimer la Primature. «Je ne suis pas convaincu qu’un Sénégal sans Premier ministre et avec un ministère en charge des Finances divisé pourra s’en sortir. Cela va tanguer en 2020», prédit-il.
Emile DASYLVA