La dépouille du jeune boulanger Amar Mbaye a été inhumée mardi au cimetière Madocki de Thiès, accompagnée par un cortège funèbre composé en grande partie de jeunes conducteurs de mototaxis “Djakarta”, métier qu’il exerçait parallèlement.
Le jeune Amar Mbaye a été tué dans la nuit de vendredi à samedi dans des conditions non encore élucidées.
Son corps a été autopsié à l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar.
Le père de la victime n’a pas voulu dévoiler les résultats de l’autopsie, même s’il s’est dit ’’satisfait’’. Selon lui, les résultats publiés dans la presse engagent leurs auteurs.
Il a expliqué sa position par le fait que selon lui le procureur lui a indiqué s’être “autosaisi” du dossier, qui est en instruction.
Après la prière mortuaire effectuée dans la mosquée faisant face au cimetière Madocki, la dépouille a été portée en terre.
Les appels au calme se sont multipliés, notamment en direction des conducteurs de mototaxis Djakarta.
L’imam Djibril Dièye qui a dirigé la prière mortuaire, a témoigné que le défunt qu’il connaissait personnellement, était un homme “courtois”.
Il a dans le même moment invité tout le monde à garder à l’esprit le décret divin. “Tous autant que nous sommes, nous passerons par la mort’’, a-t-il rappelé.
À la maison mortuaire, des bienfaiteurs se sont engagés à soutenir la veuve et les orphelins de feu Amar Mbaye.
Le docteur Pape Amadou Ndiaye, gynécologue et responsable d’une clinique privée, s’est engagé à prendre en charge la veuve qui porte une grossesse arrivée presque à terme.
Malick Dieng, chargé de mission de l’ancien Premier ministre Aminata Touré, a assuré quant à lui que les quatre enfants du défunt, bénéficieront de bourses de sécurité familiales.
Mafatim Mbaye, père de Amar Mbaye, a salué la solidarité dont ont fait montre les Thiéssois depuis la mort de son fils. Les funérailles ont été limitées à ce mardi, a-t-il dit.
APS