Le secteur privé sénégalais exprime son désarrois face à l’émergence de la dette intérieure qui explose les records.
«Il est bon de souligner que le secteur privé national a fortement contribué au financement du Pse 1. Cela s’explique par une grande part du niveau élevé de la dette intérieure. On a beaucoup parlé de Pudc, de Puma, etc. A la date d’aujourd’hui, beaucoup d’entreprises ne sont pas payées d’un travail effectué». Tel est le cri du cœur du président du Conseil national du patronat du Sénégal (Cnp), par ailleurs vice-président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il a exposé cette situation, hier, en session spéciale du Cese qui recevait le ministre en charge du Pse, Cheikh Kanté.
Dans le nouveau décret de répartition des services de l’Etat, des structures comme le Pudc, Promovilles, Puma sont désormais affectées au ministère de l’Equité territoriale. Ce qui entrainerait une problématique dans la gestion de la dette intérieure. C’est pourquoi M. Agne a demandé à l’Etat de résorber ce passif. «Le Pudc était rattaché à la Primature et il est aujourd’hui rattaché au ministère de l’Equité territoriale. Nous demandons au ministre Mansour Faye de prendre en charge, en relation avec le ministère des Finances, cette problématique de dette intérieure», a souligné le président du Cnp. Qui ajoute : «Nous ne connaissons pas un pays qui est entré dans l’émergence sans s’appuyer sur son secteur privé».
Magib GAYE