L’accès au réseau de téléphonie mobile et à l’internet constitue toujours un luxe pour certaines populations du monde rural. C’est le constat fait, avant-hier, par Ndèye Tické Ndiaye Diop, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications. C’était en marge de l’atelier de préparation de la Revue annuelle conjointe (Rac).
Malgré de réels efforts consentis par l’Etat du Sénégal pour un développement du secteur numérique notamment avec l’accès au réseau téléphonie et à l’internet pour tous les usagers et pour tous les usages, de nombreux défis restent encore à relever. En effet, selon Ndèye Tické Ndiaye Diop, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, dans certains villages les plus reculés, les populations rencontrent des difficultés pour appeler au téléphone à cause d’un problème de réseau. «Cela nous conduit à parler de fracture numérique. Beaucoup de pas ont été franchis dans ce domaine, mais il y a, aujourd’hui, des choses à compléter. Nous discutons avec les opérateurs téléphoniques et l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) pour que, d’ici 2025, l’accès soit universel. C’est un défi à relever», reconnait Ndèye Tické Ndiaye. C’était vendredi dernier en marge d’un atelier de préparation de la Revue annuelle conjointe (Rac).
Pour le porte-parole du gouvernement, la fracture numérique doit être réduite pour que l’accès soit effectif. Et le gouvernement travaille dans ce sens pour que, d’ici 2025, les problèmes d’accès au numérique soient réglés. Parce que la population rurale en a besoin pour tous les défis qui se dressent devant elle. Selon la ministre, il y a la chaîne de valeur au niveau de la production agricole, surtout au niveau de la commercialisation sur E-agriculture, E-commerce etc. Et cela ne peut pas se faire si l’accès n’est pas effectif.
Il y a aussi un autre problème lié à l’accès à l’internet pour l’administration, les services du secteur privé et le Sénégalais lambda. Et sur ce, estime-t-elle, il y a un processus à suivre. Elle affirme en outre que l’aménagement des maisons numériques dans tous les 45 départements doit aussi être accéléré. Cela permettra d’avoir des guichets uniques qui permettront à l’Etat de faire la cartographie de chaque localité avec les différentes procédures qui vont soulager les populations. Au lieu de s’adresser à plusieurs services, les populations, indique-t-elle, auront un lieu où elles pourront avoir toutes les informations pour éviter de perdre beaucoup de temps et, par la même occasion, gagner de l’argent. C’est tout le sens de la tenue de cet atelier qui a pour but d’échanger sur les données sectorielles du département en charge du numérique pour l’année 2018. Cette rencontre entre aussi dans le cadre du suivi et de la reddition des comptes sur la mise en œuvre des politiques. La revue sectorielle constitue également un moment de partage entre l’administration, les professionnels, partenaires techniques et financiers sur la situation et les perspectives du secteur.
Pour la remplaçante d’Abdoulaye Bibi Baldé, l’année 2018 a été aussi marquée dans le secteur postal par la poursuite du processus de restructuration de La Poste et l’élaboration du projet régissant le secteur dans le cadre de l’actualisation du cadre juridique postal.
Samba BARRY