Les résultats de l’examen du baccalauréat 2019 ne sont pas satisfaisants, du moins à Kolda. Peu d’élèves ont réussi à être admis dès le premier tour. On peut également compter du bout des doigts les candidats autorisés à subir les épreuves du second tour.
(Correspondance)- Avec ses résultats du baccalauréat de cette année qui ne sont pas fameux, le lycée Alpha Molo Baldé de Kolda est loin de constituer une référence, comme le souhaite le proviseur de l’établissement, Ibrahima Coulibaly. Samedi, les jurys 753 et 754 ont proclamé les résultats du baccalauréat. «Les résultats n’ont pas été fameux. Nous sommes à moins de 10 % d’admis. Pour le jury 754, sur les 404, il y a 22 admis d’office soit un pourcentage de 5,44 % et 81 candidats autorisés à subir les épreuves du second tour pour un pourcentage de 20,04 %. Si tous les élèves autorisés à subir les épreuves du second tour passent, on aura 25,48% de taux d’admis. Pour le jury 753, il y a 409 candidats, 8 admis d’office, donc moins de 5%», a expliqué Ibrahima Coulibaly, chef de centre du lycée, également proviseur. Ce dernier estime que les résultats sont faibles et précise que 10 candidats issus du lycée ont été admis d’office contre 26 au second tour qui attendent de plancher sur les épreuves du second tour. Au total, Ibrahima Coulibaly affirme que le lycée Alpha Molo Baldé de Kolda compte 640 candidats dont la majeure partie passe l’examen du bac dans les autres centres de la commune, comme le jury 748 du centre Joseph Baldé qui a également rendu publics ses résultats.
Ibrahima Diouf, président du jury 748 estime que ce n’est pas la compréhension des épreuves qui pose problème, mais c’est le niveau des élèves qui est bas. Il invite les autorités à tirer toutes les conséquences. Presque c’est le même avis pour le proviseur du lycée Alpha Molo Baldé en ce qui concerne ce faible taux d’admission. Malgré son ambition de faire du lycée Alpha Molo Baldé une école de référence, il constate que le fait de faire passer en classe supérieure des élèves, avec une moyenne inférieure à 10, rend faible leur niveau. Pour Ibrahima Coulibaly, les élèves peuvent présenter des moyennes, mais si celles-ci ne reflètent pas leur niveau, cela pose problème. Il invite à mettre l’accent sur la fiabilité des évaluations et l’achèvement du programme. «Sinon, arrivés en terminale, les élèves auront des lacunes», explique le proviseur, qui est d’avis que l’environnement de l’éducation doit répondre aux conditions d’apprentissage. Par exemple, Ibrahima Coulibaly évoque la salubrité des toilettes, les intrants de qualité comme le tableau, les salles de cours aérées.
Baba MBALLO