Décidément la publication de l’enquête de la BBC sur l’implication du frère du président dans la gestion du pétrole au Sénégal fait du bruit dans tous les sens.
Après ce que cela a pu engendrer comme tollé dans toutes les sphères, des informations sortent pour dire que le président de l’Assemblée nationale a des actions sur un bloc pétrolier au large de la Casamance. D’ailleurs, sur la base de ces informations que Moustapha Niasse tient à apporter un démenti. «Depuis, dimanche 9 juin 2019, des bricoleurs de la désinformation ont eu recours à une voix en porte-à-faux avec nos valeurs, pour tenter de faire croire que je ‘ possède’ 85 % d’un bloc pétrolier du Dôme Flore, en Casamance et au large de la Guinée Bissau, par l’intermédiaire d’une société dénommée Oryx Petrolium. La société Oryx Petrolium, a été créée en 2010, d’après mes investigations immédiatement entreprises, après cette annonce pour le moins saugrenue. Je ne fais pas partie des actionnaires de cette Société et j’ignorais, jusqu’à hier, son existence » précise, dans une note, le président de l’Assemblée nationale et leader de l’Afp. Et de rappeler : «Depuis juillet 2012, après mon élection à la présidence de l’Assemblée nationale, et conformément à la loi, -par acte notarié-, je n’exerce aucune fonction d’administrateur ou de dirigeant d’une société privée, ni au Sénégal, ni à l’Etranger».
Dans le même ordre d’idées, le président de l’Assemblée nationale affirme qu’une personne physique ou une personne morale ne peut posséder un bloc pétrolier, ni partiellement, ni totalement. Aucun bloc pétrolier, faisant l’objet d’une attribution de concession de recherches ne peut guère être soumis à des transactions de nature patrimoniale. Les gisements de pétrole ou de gaz relèvent de l’autorité exclusive des Etats qui exercent leur souveraineté sur l’espace concerné, délimité par une longitude et une latitude données. «En conséquence de quoi, ce qui a été publié, pour m’attribuer 85 % d’un bloc pétrolier au Sénégal, est une contre-vérité manifeste, où l’ignorance se bouscule avec la volonté de nuire», souligne-t-il. Toutefois, Moustapha Niasse précise que lorsque qu’il a quitté le Gouvernement en 1984, il s’est investi «entièrement dans le secteur privé, et dans la transparence permanente ». «J’y ai réussi, par la grâce de Dieu. Mon mouchoir blanc reste immaculé, au grand dam de ceux-là qui, après une avalanche de défaites électorales depuis 2012, sont en train de dérouler désespérément une stratégie globale de déstabilisation, à l’entame d’un dialogue national porteur d’espoir, pour tous les patriotes soucieux de l’intérêt général et de l’avenir de notre pays», affirme Moustapha Niasse, Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, par ailleurs, leader du parti politique Alliance des forces du progrès (Afp).
Mamadou GACKO