« Les frais des transactions monétaires via la téléphonie mobile (paiements ou transferts d’argent) ont augmenté de 7,2% en 2019. Cela revient beaucoup plus cher aux consommateurs d’utiliser un service accessible qui a commencé à entrer dans nos habitudes », a déclaré la Confédération des consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI) qui regroupe 10 associations et fédérations, par la voix de son président, Jean-Baptiste Koffi qui critique fortement cette décision du gouvernement.
Selon lui, cette augmentation aura des impacts négatifs sur l’activité économique du pays. Relevant que « le taux de bancarisation demeure encore faible dans le pays, avec moins de 20 personnes sur 100 titulaires d’un compte bancaire », le patron de la COC-CI a averti que cette décision est un « mauvais signal pour le coût de la vie en général et surtout un facteur limitant pour l’inclusion financière tant souhaitée par l’Etat lui-même ».
Expansion du mobile money
En effet, le secteur des transactions via téléphone mobile est en pleine expansion en Côte d’Ivoire. Selon les données officielles, les transactions y ont atteint en 2018, près de 10 milliards d’euros après avoir atteint en 2016, près de 7 milliards d’euros. Quant au volume journalier il est de près de 23 millions d’euros. Pour Jean-Baptiste Koffi, ce dynamisme est « en grande partie dû à la faiblesse de coût des transactions ». Ainsi le responsable a-t-il appelé à la « suppression pure et simple de cette taxe » afin que le secteur puisse poursuivre son évolution.
Notons que le secteur de la téléphonie contribue en Côte d’Ivoire, à 8% au PIB. Il s’agit de l’un des secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois dans le pays. Début 2018, le marché compte 32 millions de clients que se partagent trois opérateurs notamment le Français Orange, le sud-Africain MTN et l’Ivoiro-saoudien Atlantique Télécom.
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