Le coordonnateur national du Réseau des enseignants de l’Apr appelle au calme et à la sérénité. «C’est une tension purement artificielle, mais les Sénégalais feront esprit de maturité pour dépasser ce stade.
La politique est assez noble, il faut qu’on fasse preuve de modération dans notre discours », dit-il, ajoutant que les insultes et les invectives nous retardent au plan social, économique et même intellectuel. «Il va falloir qu’on comprenne qu’on doit discuter», poursuit Youssou Touré.
Selon lui, aucun contentieux ne doit remettre en cause la stabilité du pays. L’ancien ministre qui rappelle que de Senghor à maintenant les Sénégalais ont toujours fait esprit de dépassement, soutient que ce n’est pas à partir d’insultes qu’on pourra bâtir une démocratie majeure.
En outre, Youssou Touré pense que cinq candidats et pour un pays comme le nôtre c’est largement suffisant. L’essentiel, dit-il, c’est que chacun fasse le maximum pour se faire réélire ou élire. «Nous sommes un pays en voie de développement et ce n’est pas en créant des tensions artificiels qu’on pourra le développer. Sans le parrainage, on serait dans une situation peu enviable. Il y a trop de partis politiques et il ne faudrait pas qu’on passe tout notre temps à penser politique au détriment du développement du pays», reprend-il.
«La stabilité d’un pays n’a pas de prix, c’est pourquoi il faut qu’on se mette ensemble, on est des adversaires politiques et non des ennemis. Le Sénégal est connu pour sa démocratie pour sa jeunesse brillante et alerte. Nous lançons un appel à tous. Etre président de la République n’est pas une fin en soi, c’est ensemble que nous pouvons relever les défis auxquels le Sénégal fait face», exhorte encore le patron des enseignants de l’Apr.
Charles Gaïky DIENE