De nouvelles données publiées par l’institut Guttmacher et partagées lors d’une plénière de la Conférence internationale sur la planification familiale clôturée jeudi à Kigali, font état de 36 millions de jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans vivant dans des régions en développement sexuellement actives “tout en étant désireuses d’éviter une grossesse”.
Le rapport, rendu public ce mois de novembre, fait observer que près de la moitié des 9,6 millions de grossesses enregistrées chaque année dans ce groupe d’âge ne sont pas désirées, plus de la moitié se terminant par un avortement, la plupart du temps pratiqué dans de mauvaises conditions de sécurité.
“Investir dans des soins de santé sexuelle et reproductive qui répondent aux besoins des adolescents est essentiel pour s’assurer que les jeunes puissent prendre des décisions informées, fondées sur le libre choix, en matière de contraception et relations”, a soutenu la directrice de recherche internationale à l’Institut Guttmacher, Dr. Ann Biddlecom.
Elle a ainsi plaidé lors de la plénière pour des services de santé de la reproduction adaptés aux jeunes, offrant un vaste choix de méthodes, de conseils et d’informations “médicalement exactes”.
Selon le représentant de la Commission des jeunes à l’Union africaine, Kokou S. Djagadou, “il faut s’efforcer de fournir aux jeunes les outils nécessaires pour prévenir les grossesses non désirées, en luttant contre la désinformation et les croyances de la société concernant la sexualité des jeunes femmes”.
“Les jeunes défenseurs de la planification familiale sont à l’avant-garde de ces efforts”, a-t-il assuré, avant d’ajouter : ils mettent en œuvre “des stratégies créatives pour éliminer la stigmatisation, former les prestataires et surmonter les obstacles auxquels ils sont confrontés au niveau local en matière d’accès aux services de santé reproductive”
La plénière axée sur les besoins en santé reproductive des jeunes s’est tenue dans la foulée de la pré-conférence des jeunes de l’ICFP, qui a réuni plus de 600 jeunes leaders de plus de 40 pays du monde, afin d’échanger des ressources pour appuyer des campagnes, études et programmes dans leurs pays respectifs.
APS