L’ancien Premier ministre n’a pas que Macky SALL comme adversaire. Au sein de l’opposition, Idrissa SECK peine également à trouver sa place et semble opter pour un parcours en solo.
A force de vouloir s’éloigner du Parti démocratique sénégalais (PDS), le leader de Rewmi s’isole davantage. Si son lieutenant, Déthié FALL, prend part aux rencontres de l’opposition réunie dans le Front démocratique et social pour la résistance, Idrissa SECK trace lui son propre sillon. Sa conférence de presse au lendemain de l’adoption de la loi sur le parrainage en témoigne. Le président du Conseil départemental de Thiès n’a guère attendu les autres partis de l’opposition tirer le bilan de la journée et annoncer ce que sera la suite du combat. Une attitude qui l’a davantage éloigné de l’autre camp plus représentatif de l’opposition. Et lequel camp ne prend guère en compte les préoccupations de l’ancien Premier ministre. En effet, lors de son face-à-face avec la presse, Idrissa SECK avait écarté tout recours à déposer devant les juridictions sénégalaises. «Maintenant est-ce que je vais faire des recours devant les tribunaux ou l’Assemblée nationale ? Non, je ne le ferais pas puisque j’estime malgré l’existence de quelques très bons magistrats honnêtes, rigoureux et qui souffrent de l’état de leur magistrature malgré eux, force est de constater que l’institution judiciaire comme le parlement se sont prosternés devant l’Exécutif. Qu’est-ce qui me reste comme voie de recours ? Les juridictions extérieures. C’est pourquoi j’ai pris une initiative en direction des autres leaders de l’opposition et la société civile pour leur dire : allons en bloc, allons déposer un recours auprès de la CEDEAO, pas sous l’angle de la violation de la constitution, mais sous l’angle de la rupture d’égalité des citoyens devant un certain nombre de droits. Et je m’appuie sur une jurisprudence», avait expliqué Idrissa SECK.
Seulement, les réserves du président de Rewmi sont loin d’être prises en compte par le Front démocratique et social pour la résistance. El Hadj Issa SALL, Abdoul MBAYE, Malick GACKOU, les Libéraux etc. ont saisi ce mardi les sept sages du Conseil constitutionnel afin de l’invalider la loi sur le parrainage adoptée sans débat le 19 avril dernier.
WALFNet