Le Directeur général de l’Armp, Saer Niang a répond, jeudi, à ses détracteurs qui l’accusent de vouloir s’éterniser à la tête de l’organe de contrôle des marchés publics.
Devant la presse, il a d’emblée précisé qu’il n’est pas dans une logique de ne pas quitter la tête de l’institution.
Depuis la fin de ses mandats officiels à la tête de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), Saer Niang fait l’objet de plusieurs critiques. Mué sur ces attaques depuis lors, il a profité de la publication du rapport d’audit 2016 de son organe pour apporter une réponse à ceux-là qui ne cesse de le brocarder dans les médias. «J’entends de temps en temps que le directeur général ne veut pas partir. Comment le directeur général peut refuser de partir ? Il n’y a aucun problème à mon niveau. Je ne suis pas carriériste», a-t-il soutenu.
Concernant son maintien à la tête de l’Autorité de régulation des marchés publics, il précise qu’il y a une réforme qui a été entamé pour passer de l’Autorité de régulation des marchés publics à une Autorité de régulation de la commande publique où les modes contractuels sont regroupés. D’ailleurs, il renseigne que seul le Burkina Faso a déjà une telle institution. Le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Mali et le Togo sont dans une phase de transition. «Tous les pays sont en train d’engager des réformes même si le Burkina Faso a déjà mis en place la structure. Mais, les autres directeurs ont été maintenus pour les mêmes raisons, pour continuer la réforme. Parce que, il va y avoir une dégénérescence. L’Armp va être dissoute. Donc, cette phase transitoire permettait d’éviter une instabilité au niveau de la structure. C’est peut-être cela qui a expliqué l’option de l’Etat de maintenir le directeur en attendant de finaliser la réformes», s’est défendu le patron de l’Armp en marge de la présentation du rapport 2016 de l’institution.
En outre, il a relevé qu’au niveau de l’Armp, le décret dit que les mandats du conseil de régulation et du directeur général sont de trois ans. De même que la fin de mandat des membres du conseil est constatée à l’expiration du délai de trois ans. Ainsi, le conseil de régulation qui est un organe de décision et de délibération prend des actes administratifs au terme des trois ans. A cet effet, explique-t-il, le mandat est échu et tous les actes qui sont pris peuvent être annulés. Cependant, ajoute-t-il, cette disposition n’existe pas dans le mandat du directeur général. Car, indique-t-il, le décret ne constate pas. «Le décret nomme sans précision de date. Parce qu’à l’expiration du mandat d’un directeur général, la continuité du service doit être assurée jusqu’à la nomination d’un autre directeur général. Pourquoi maintenant, l’Etat a différé la nomination d’un autre directeur pour le départ de l’actuel directeur général à la fin de son deuxième mandat. Parce qu’il y a des mutations organisationnelles qui ont été envisagées. Bien avant d’ailleurs, la fin du mandat », clame-t-il. A l’en croire, c’est le président de la République, Macky Sall qui a constaté l’éparpillement des structures qui évoluent dans la commande publique. D’où la nécessité, selon lui, de mutualiser afin d’avoir l’ensemble des organisations qui évoluent dans la commande publique. «Je ne suis pas quelqu’un qui cherche un emploi. J’ai suffisamment d’expertise pour être mon propre employeur», tranche-t-il avec assurance.
Adama COULIBALY