Après l’échec des concertations sur le processus électoral, la Société civile appelle le Président Macky Sall à donner une seconde chance au dialogue.
Deux mois de concertations, 8 points et seulement 2 accords. A l’heure de dresser le bilan des discussions sur le processus électoral, le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (Cosce) et la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte) étalent leur déception. D’après le Cosce dirigé par le Pr Babacar Guèye et la Pacte de Abdou El Mazide Ndiaye, les accords relatifs à l’évaluation du processus de refonte partielle des listes électorales et la nécessité de réaliser un audit indépendant du fichier électoral sont «largement en deçà des attentes nourries par l’opinion pour l’organisation d’élections sincères, crédibles et apaisées».
Dans un communiqué conjoint, ces organisations déplorent les conditions dans lesquelles ces concertations se sont tenues avec notamment «l’absence d’un environnement politique et des prérequis indispensables susceptibles de restaurer la confiance et la sérénité entre les acteurs politiques ; la non-participation d’une partie importante de l’opposition à ces concertations ; l’incertitude qui plane sur les décisions que pourrait prendre le président de la République sur les questions faisant l’objet de désaccords ; le sort incertain réservé aux recommandations». Pour toutes ces raisons, la Société civile, «soucieuse de la préservation des règles du jeu garantissant des élections pacifiques et transparentes, invite l’ensemble des acteurs, principalement le chef de l’Etat, à renouer les fils du dialogue sur les points de divergences et les questions non entièrement épuisées».
En outre, le Cosce et la Pacte demandent au gouvernement de créer les conditions pouvant permettre aux Sénégalais «qui se sont inscrits de disposer de leur carte d’identité dans les meilleurs délais, de faciliter au maximum les conditions d’inscription et de retrait des cartes pour les citoyens lors de la prochaine révision des listes électorales». Aussi, demande la Société civile, la consolidation des résultats de l’audit du fichier en prenant notamment «les dispositions appropriées pour corriger les imperfections relevées et procéder, dès la fin des opérations de révision des listes électorales, à un audit de certification du fichier en vue de rassurer tous les acteurs».
LeQuotidien