Chaque jour qui passe avec son lot de bêtises. Chaque jour qui passe installe le doute dans la tête de ceux qui, ramant à contre-courant de l’Histoire, ont voté pour le milliardaire à la tête carrée, chevelure jaune moutarde, visage pâle, physique de videur de boîte de nuit.
Alors que le monde entier n’a pas encore fini de s’émouvoir de sa position sur le statut de Jérusalem suivie d’une condamnation quasi unanime de la communauté internationale, voilà que le 45ème locataire de State House remet une couche en traitant Haïti et d’autres pays africains de «pays de m.». Dire que c’est le 20 janvier prochain que le businessman devenu Président de la 1ère Puissance mondiale fêtera ses 12 mois à la Maison Blanche. Que de dérapages en 365 jours ! Un journal entier ne pourrait contenir les dérives de l’homme qui gouverne le monde avec son smartphone et ses 120 caractères. Mais, nous en retiendrons seulement quelques-unes. Sa première mesure controversée aura été d’interdire le séjour aux Etats-Unis aux ressortissants de pays musulmans, installant un capharnaüm monstre dans les aéroports et consulats américains. Il a fallu toute la témérité d’un juge américain pour annuler les effets de cette mesure aussi bête, irréfléchie que contreproductive. Pas que ça. Quelques mois plus tard, Trump signe un décret interdisant aux ressortissants du Tchad l’accès au territoire américain. Puis, ce fut la pétaradante décision de déménager les locaux de l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérsusalem. La goutte de trop. Droit dans ses bottes, sans aucune espèce de gêne, Trump menace de ses foudres les pays qui voteraient la résolution condamnant son acte à l’Ag de l’Onu. Il n’en fallait pas plus pour que Michael Wolff, «sourcé» par un ancien conseiller à la Maison Blanche du nom de Steve Bannon, dresse un portrait au vitriol de la première année au pouvoir du président républicain. Fire and Fury : Inside the Trump White House raconte combien la première année au pouvoir de Donald Trump fut marquée par une forme de «chaos» permanent sur fond d’intrigues autour d’un président raillé par ses propres collaborateurs. Le brûlot fait sensation et est vendu à des centaines de milliers d’exemplaires. Il suscite des suspicions sur l’état de santé psychique de celui qui gouverne le monde. Les dénégations de la Maison-Blanche n’y font rien. Le mal est déjà dans le fruit.
Auparavant, une équipe de psychiatres s’était penchée sur la santé mentale du tombeur d’Hillary Clinton. En effet, à la veille de la célébration de sa première année de présidence, vingt-sept éminents spécialistes de la santé mentale ont passé à la loupe celle de M. Trump. Leur diagnostic, compilé dans un ouvrage intitulé Le dangereux cas de Trump est sans appel. Il ressort, en effet, de cet ouvrage que le successeur de Barack Obama à la Maison Blanche montre des signes d’instabilité mentale. Lesquels ont été repérés dans ses apparitions publiques mais aussi dans ses tweets. Penser un seul instant que c’est cet homme qui insulte à tout va, fait des revirements à 360 degrés sans s’en rendre compte – annonce de sortie puis de retour dans l’accord de Paris sur le climat -, refuse de mettre son casque quand on parle de l’Afrique (sommet du G8), entreprend l’ubuesque projet de construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique qui détient le code nucléaire donne simplement des vertiges. Alors, qui pour arrêter les dégâts ?
Ibrahima ANNE