La part de la Culture va représenter 0,8 % du prochain budget, selon le ministre de la Culture.
Abdoulatif Coulibaly présidait, hier, la cérémonie de distinction d’écrivains sénégalais en perspective de la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (Fildak).
Le ministre de la Culture, Abdoulatif Coulibaly, a estimé que la part de la culture représente 0,8 % du budget, soit environ 24 milliards de francs Cfa, pour l’année 2018. Un pourcentage qui, selon M. Coulibaly, se rapproche du plafond de certains pays dont le chiffre tourne autour de 0,9 voire 1 %. Il a donné cette estimation, hier, en marge de la distinction de cinq écrivains sénégalais dans le cadre du pré-colloque à la prochaine Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (Fildak).
Faisant la répartition, le ministre de la Culture renseigne que 5 milliards 172 millions francs Cfa sont allés à l’aide publique directe. Toujours selon M. Coulibaly, 472 millions de francs Cfa sont allés aux artistes, 300 millions aux cultures urbaines (hip hopeurs, slameurs, rollers, etc.)
Le droit d’auteur n’est pas resté en marge. M. Coulibaly dit que 1 milliard 400 millions de francs Cfa sont versés à la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav). Il précise que les 400 millions sont destinés à éponger les créances de l’Etat auprès de certains auteurs.
Le cinéma a ses deux milliards pour les projets cinématographiques. M. Coulibaly rappelle aussi que 500 millions par an sont destinés aux livres. Les arts plastiques et scéniques émargent pour 572 millions de francs Cfa.
Abdou Latif Coulibaly souligne également que des budgets sont dégagés pour l’édification des mémoriaux de Gorée et du bateau le Joola. Ces estimations sont en rapport avec le vote du budget en cours à l’Assemblée nationale.
Il souligne, par ailleurs, que les acteurs culturels peuvent se rapprocher des autres départements ministériels pour bénéficier des investissements. Il s’agit du ministère de l’Education qui s’occupe de la lecture, de celui des Forces armées qui gère en partie les musées…
Il a en outre soutenu que six millions de livres sont distribués dans les lycées et écoles primaires depuis 2013. Coulibaly a fait ces estimations, hier, en marge de la remise de distinction à cinq écrivains sénégalais. Il s’agit du journaliste et critique littéraire, Sada Kane qui a contribué à faire connaitre le livre et les auteurs, du formateur éducateur et auteur de livres pédagogiques, Abdoulaye Racine Senghor. Il s’agit, également, de Fatou Niang Siga, auteure qui a fait vivre ses coutumes et traditions de Saint-Louis, de Amadou Sada Dia, du Kédovin Saloum Sadiakhou. Selon ce doyen, les jeunes doivent avoir le sens de la responsabilité en pensant à leurs propres enfants. C’est selon lui, tout le sens de la vie.
Emile DASYLVA