Le président a réuni à l’Élysée ses prédécesseurs au milieu de quelque 400 invités du monde sportif et politique.
La salle des fêtes de l’Élysée a connu cérémonie plus protocolaire. L’espace d’une soirée, elle s’est transformée en enceinte sportive, parcourue d’applaudissements nourris et de quelques chants qui retentissent d’ordinaire plutôt dans les stades. Emmanuel Macron y recevait les membres de la délégation parisienne de retour de Lima après y avoir obtenu l’organisation des Jeux olympiques en 2024.
Il accueillait aussi ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, conviés pour leur rôle dans l’avancée du projet, au milieu de 400 invités. «Je suis celui qui a conduit jusqu’à l’en-but un ballon qui y était presque déjà , a d’ailleurs reconnu Emmanuel Macron avant de saluer les deux anciens présidents de la République. Cette victoire est une cordée à travers le temps et doit beaucoup à celles et ceux qui l’ont forgée.» François Hollande d’abord qui «le premier, a marqué cette volonté de saisir cette occasion», Nicolas Sarkozy ensuite qui «a agi pour aider la position de la France». Mais c’est surtout à l’évocation de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qu’ont retenti les applaudissements les plus nourris.
À l’inverse de François Hollande qui s’appuyait sur les manifestations sportives pour abuser des métaphores politiques, Emmanuel Macron est resté relativement sobre. Tout juste a-t-il souligné que, s’agissant de l’obtention des Jeux, «beaucoup en doutaient, beaucoup étaient sceptiques». Et pour ceux qui n’auraient pas compris que le chef de l’État parlait aussi en filigrane des interrogations sur ses capacités à réussir son quinquennat, il ajoutait un peu plus tard à propos de l’esprit olympique: «Là où beaucoup pensaient que c’était impossible, on le fait.»
«La France plus forte»
Emmanuel Macron a d’ailleurs salué «l’unité politique» autour de l’organisation des Jeux olympiques. «C’est celle qui rend la France plus forte, a-t-il expliqué. C’est ce qui fait qu’au-delà des périodes, des clivages, parfois des différends qu’on peut avoir, l’esprit de l’olympisme est contagieux.»
Désormais, le plus dur reste à faire. «Aujourd’hui, nous fêtons notre victoire mais il nous reste énormément de travail pour que nous gagnions ces Jeux», a prévenu Emmanuel Macron. Il s’agit désormais de les organiser concrètement. En la matière, le chef de l’État a annoncé la nomination d’un délégué interministériel, Jean Castex, chargé de coordonner les services de l’État impliqués dans l’événement et le vote d’une loi olympique dont il n’a toutefois pas précisé le contenu. D’ici à 2024, le président de la République a assuré que «l’État tiendra l’ensemble de ses engagements» tout en étant «vigilant» sur «la maîtrise parfaite des budgets, des délais et de l’organisation».
À la fin de son discours, Emmanuel Macron a rejoint Nicolas Sarkozy et François Hollande pour la photo de famille. Le premier ne s’est pas attardé, le second est resté un peu plus longtemps sur place. C’était la première fois que l’ancien président revenait à l’Élysée depuis son départ en mai dernier.
LeFigaro