Les opposants établis en France, à Lyon plus précisément, ne sont pas contents de leur Consul général.
Dans une tribune signée par l’ACT Lyon, Diaspora Plurielle, Pastef Lyon, Grand Parti, REWMI, Convergence Démocratique Book Guiss Guiss, UCS, PDS, Raddho Diaspora, ils ont fait état d’un ensemble de griefs reprochés à Alioune DIOP. Pour ceux-ci, «depuis l’arrivée du Consul Général du Sénégal à Lyon, la communauté sénégalaise vit et subit une catastrophe qu’on a du mal à qualifier ».
En effet, ces Sénégalais trouvent qu’au lieu de les représenter, le Consul représente le parti présidentiel à Lyon. «Le 4 janvier 2017, la commission administrative de la circonscription du Consulat de Lyon avait été installée de manière bancale puisqu’aucun représentant des partis politiques n’était présent. Ceci est une violation de la loi électorale du 15 avril 2014 abrogeant et remplaçant la loi n°2012-01 du 3 janvier 2012 portant code électoral. Les basses manœuvres et les passe-droits dans lesquelles les autorités consulaires se sont inscrites étaient systématiques avec des passages prioritaires accordés aux parents et amis des responsables APR et à leurs militants, provoquant ainsi la grogne des honnêtes citoyens », notent-ils. Avant d’ajouter, pour davantage étayer leurs reproches : «Une décision a été prise pour débuter les enrôlements à partir du 27 mars, puis reportée au 28 mars. Informés par le consul, la DECENA, les partis politiques et la société civile ont pris le relais pour communiquer massivement auprès des Sénégalais, par engagement citoyen. Le mardi 28 mars, dès 7h du matin, les représentants de la DECENA et beaucoup de Sénégalais se sont présentés au lieu de rendez-vous pour procéder à l’enrôlement pour une nouvelle carte et reprendre leurs occupations (travail, famille etc.). A 10h les locaux étaient encore fermés sans que personne ne vienne informer la DECENA et les Sénégalais et, après quelques coups de fils passés aux autorités consulaires, nous apprenons avec stupéfaction que la commission a eu des problèmes de vol entre Paris et Lyon et que le rendez-vous est reporté au mercredi 29 ou au jeudi 30 mars. Ce qui vient encore accréditer le manque de respect total des autorités consulaires vis-à-vis des Sénégalais et alimenter la liste interminable des fautes professionnelles », accusent les signataires de la tribune.
Sur un autre registre, ces opposants établis à Lyon renseignent que par ses indiquent qu’en plus de multiplier les «fautes professionnelles », le Consul Alioune DIOP use des réseaux sociaux pour s’en prendre à certains Sénégalais qui ne partagent pas ses opinions. «A ces attitudes il est important d’adjoindre, depuis maintenant plusieurs mois sur les réseaux sociaux, les insultes à l’endroit de Sénégalais qui ne pensent pas comme lui ou qui ne sont pas dans son parti APR. Ceci sur Facebook par le biais du pseudonyme « Abdou RAZAK NDIAYE » pour lequel, nous avons eu diverses sources et avons croisé plusieurs informations à caractère informatique concluant que c’est lui qui se cache derrière ce profil. « Voici les modou-modou qui veulent être député » a-t-il écrit en commentaires d’une photo publiée sur Facebook, comme si les modou-modou sont des citoyens de seconde zone qui ne méritent pas de représenter le peuple à l’Assemblée Nationale. Quel mépris le consul porte-t-il à l’endroit de ces braves Sénégalais qui se battent à longueur de journée pour gagner dignement leur vie à la sueur de leur front, contrairement aux profiteurs du système au titre de protégé de Macky SALL », soutiennent les pourfendeurs du Consul. Pour ceux-ci, si Alioune DIOP agit ainsi, c’est parce qu’il se sent protégé par le président de la République. «S’il n’y a aucune conséquence sur son poste et sa fonction, malgré plusieurs alertes du Ministre des affaires étrangères Mankeur NDIAYE et de celui chargé à l’époque de la bonne gouvernance, Abdou Latif COULIBALY, c’est parce que, se glorifie-t-il, il est l’ami du Président Macky SALL. Vous l’interpellez, il vous répondra « personne n’y peut rien, j’ai fait la faculté avec le président ! », déplorent les signataires de la tribune.
WALFNet