La mère (Amy Kassé) et la femme (Maïmouna Samb) d’Ibrahima Mbow alias Ibrahima Fall, du nom du détenu décédé suite à la mutinerie de Rebeuss, seront entendues par les enquêteurs, ce lundi. Elles vont répondre à une convocation de la Division des investigations criminelles (Dic), dans le cadre de l’enquête sur la mort de cet ex-pensionnaire de la chambre 4 de Rebeuss, tué lors des évènements du mardi 20 septembre dernier. Cette audition qui devait avoir lieu depuis longtemps a été retardée par les obsèques, mais aussi par la mutation de l’enquêteur en charge du dossier. Décédé à l’âge de 33 ans, Ibrahima Fall a été emprisonné la veille de Tabaski, pour recel de mouton. Ses co-prévenus ont déjà été jugés par le Tribunal d’instance de Rufisque. Orphelin de père depuis son adolescence et originaire du quartier de Thiaroye Guinaw-rails (banlieue de Dakar), il a été marié et père d’un bébé de six mois.
Aujourd’hui, ses héritiers qui continuent de réclamer Justice n’excluent pas d’introduire une plainte parallèle, si l’enquête de la Dic ne satisfait pas à leurs attentes, selon l’avocat de la famille, Me Assane Dioma Ndiaye. Maguèye Thiam, oncle de la victime, de déplorer l’absence du pouvoir étatique aussi bien à la levée du corps qu’aux funérailles. «Aucune autorité de l’Etat n’est venue présenter des condoléances à la famille. Ni les membres du ministère de la Justice, ni ceux de la présidence de la République, encore moins ceux de la Direction de l’administration pénitentiaire n’ont mis les pieds à la maison mortuaire. Seule la Première dame, Marième Faye Sall, ainsi que quelques autorités politiques de Guinaw-Rails Nord sont venues présenter leurs condoléances», regrette M. Thiam.
Pape NDIAYE (Walf Quotidien)