Des responsables de la police égyptienne ont rapporté que douze soldats avaient été tués vendredi, dans le nord du Sinaï, lors d’affrontements avec les forces d’un groupe jihadistes local affilié à l’organisation État Islamique (EI).
L’armée égyptienne a toujours autant de difficultés à contrôler la région du Sinaï. L’attaque dont elle a été victime vendredi en est une nouvelle illustration. D’après des responsables de l’armée, douze militaires au moins ont été tués dans l’attaque d’un poste de contrôle dans le nord de la péninsule du Sinaï, où l’armée combat une branche locale du groupe djihadiste État islamique (EI), selon des responsables de la police et des secours à l’AFP.
Attentats quasi-quotidiens
Les soldats ont été pris pour cible par des tirs au mortier, ont précisé des responsables de la police et des secours. Pas une nouveauté, tant les attentats djihadistes dans le nord du Sinaï visent quasi-quotidiennement les forces de sécurité depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
L’attaque s’est déroulée dans la région de Bir al-Abd, une zone relativement épargnée par les violences à l’ouest d’Al-Arich, chef-lieu du nord-Sinaï, ont précisé les responsables. Au moins huit soldats ont été blessés dans l’assaut, qui n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, ont indiqué ces mêmes sources.
De lourdes pertes dans l’armée
Selon le gouvernement, des centaines de policiers et de soldats ont péri dans les attentats perpétrés par les djihadistes, qui frappent aussi parfois la capitale égyptienne et le Delta du Nil. Début octobre, cinq policiers avaient été tués par des hommes armés ayant ouvert le feu sur leur véhicule, à Al-Arich.
En octobre 2015, l’EI avait par ailleurs revendiqué un attentat à la bombe contre un avion de touristes russes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans l’est du pays. Un drame qui avait fait 224 morts.
Jeune Afrique