La filiale égyptienne du groupe de télécoms français a signé jeudi – selon une information de Reuters – pour l’obtention d’une licence haut débit. Cette signature survient à peine un mois après avoir décliné une première offre du régulateur des télécoms, jugée alors trop restrictive quant à la bande de fréquences qu’elle octroyait.
La filiale d’Orange en Égypte, qui s’appelait encore Mobinil jusqu’en mars dernier, a finalement trouvé un accord avec le régulateur des télécoms égyptiens sur les termes d’une licence 4G. Jeudi 13 octobre, Orange Egypt a signé pour l’obtention d’une licence 4G d’une puissance de 20 megahertz au prix de 484 millions de dollars, au-delà des 400 millions de dollars qui lui avaient été offerts par le régulateur en juin, a appris Reuters.
L’annonce en a été faite lors d’une conférence de presse au Caire par Jean-Marc Harion, le PDG d’Orange Egypt.
Mi-septembre l’opérateur avait indiqué renoncer au sésame du haut débit mobile puisque la bande de fréquences prévue par l’Égypte avait été jugée trop restrictive. Finalement, Orange obtient une bande de fréquences plus importante.
33 millions de clients
Seul Telecom Egypt, l’opérateur historique qui détient le monopole sur les lignes fixes, avait déclaré avoir déjà acquis une licence 4G en août pour la somme de sept milliards de livres égyptiennes (714 millions d’euros).
En Égypte, Orange (1,25 milliard d’euros de chiffres d’affaires en 2015) détient environ 34% du marché, devant l’émirati Etisalat (30%). Mais c’est le groupe britannique Vodafone (36%) qui domine la compétition et possède les clients à plus forte valeur ajoutée. Un avantage obtenu à la faveur du passage de son réseau à la technologie 3G, réalisé avant ses concurrents.
Présent en Égypte dès 1998, Orange y compte plus de 33 millions de clients mobile et environ 350 000 clients dans l’Internet fixe (ADSL). Si Orange est implanté dans 28 pays dans le monde, dont 19 en Afrique, l’Égypte représente son premier marché en nombre d’utilisateurs mobile devant la France.
La 4G en Afrique
Si les offres 2G continuent de se tailler la part du lion en Afrique, GSMA, le groupement mondial des opérateurs, table sur une forte croissance des connexions en haut débit mobile, jusqu’à 60 % des offres totales en circulation en 2020 contre un quart en 2015. Au crédit de cette projection, GSMA met en avant les réseaux mobiles 4G dont le couverture a grimpé en flèche. La moitié des 74 réseaux 4G en activité sur le continent ont été lancés depuis moins de deux ans.
Jeune Afrique (titre WALFnet)