L’affaire du carburant toxique vendu dans de nombreux pays africains, dont le Sénégal, est loin de connaître son épilogue. En effet, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), qui s’est basé sur le rapport de l’ONG suisse «Public Eye», a décidé de saisir le Doyen des juges.
Interpellé sur la question, le président de la LSDH, Me Assane Dioma NDIAYE, a annoncé que son organisation a déposé, hier, une plainte auprès du Doyen des juges d’instruction de Dakar et s’est constituée partie civile. L’objectif de cette démarche est d’obtenir des juges d’instruction une convocation très rapide les responsables de l’organisation «Public Eye» pour essayer de voir dans quelle mesure ils pourraient avoir les documents scientifiques qui attestent de ce degré de toxicité.
Selon Me NDIAYE, si toutefois il est avéré que le carburant est réellement toxique, alors toutes les personnes impliquées seront inculpées y compris ceux qui auraient pu empêcher ce trafic au niveau interne. «Je pense que si les responsable de l’ONG sont entendus, forcément ils devront assumer leur responsabilité en produisant aux mains des juges les analyses scientifiques qui attestent de ce haut de toxicité», explique le président de la LSDH.
La Ligue sénégalaise des droits humains espère que les juges obtiendront des preuves pour procéder à l’inculpation, car le code de la santé et d’indigène punit tout commerce d’un produit qui de nature à mettre en danger la santé des populations.
WALFnet