La nouvelle série télévisée du label Cheikh Niass production (Cnp) sera intitulée Ndoumbélane. Le tournage de la saison 1 a débuté mercredi dernier. Dans une maison située à Yembeul, dans la banlieue dakaroise, les comédiens, caméramen, preneurs de son, réalisateur campent le décor. Le clap est donné : Le comédien Bass Diakhaté, époux polygame, discute avec ses femmes…La rivalité entres épouses est en toile de fond… Quarante-huit épisodes sont prévues pour la série télévisée Ndoumbélane qui sera diffusée dès la rentrée sur Walf Tv, selon le réalisateur et chargé de production Abdoulaye Lisseu Ndiaye. Le film est une caricature de la vie réelle. Il met en exergue les fléaux du quotidien. Car soutient M. Ndiaye, le titre déjà fait allusion à la manière dont vivent les animaux qui ne sont régis par aucune loi.
La raison de ce focus sur la société sénégalaise assimilée à une jungle ? Selon le réalisateur le thème est motivé par les comportements actuels des populations à tous les niveaux. «Nous avons constaté une situation pitoyable dans la société sénégalaise, notamment dans les foyers, les administrations et même dans la rue, et tout cela est dû à l’indiscipline avec le manque d’éducation», regrette le chargé de la production. Aujourd’hui, explique-t-il, chacun se comporte comme il veut. «Les scènes à l’Assemblée nationale du Sénégal sont illustratives », dit M. Ndiaye.
C’est pourquoi, Ndoumbélane est réalisé dans une maison qui regroupe plusieurs personnages qui se différencient par leur culture, leur éducation et leur comportement. « Nous voulons refléter les fléaux qui gangrènent la société pour conscientiser les gens. Car tous ces problèmes peuvent se répercuter sur les facteurs de développement du pays notamment économique, culturel et social», souligne la société Cheikh Niass production. Les sujets abordés sont divers, il y a la loi du plus fort à l’image de la forêt. Car selon le réalisateur, ils veulent dénoncer l’abus de pouvoir dans tous les domaines de la société. Il y a aussi l’éducation de base, la discrimination au niveau des castes, les difficultés de la polygamie, etc.
Avec une vingtaine de comédiens connus, notamment Bass Diakhaté, un ancien de la scène théâtrale et les jeunes talents comme BB Aicha, Ma Ndoumbé et Yoro Nandité, etc.
Ndoumbélane ambitionne de redonner aux acteurs leur place dans les pièces. «Nous avons remarqué que des animateurs, des journalistes, des chanteurs jouent maintenant dans les pièces au détriment des comédiens, nous comptons y remédier avec cette série», fait savoir le Cnp. Mais pas de rôle principal dans la série. « Ndoumbélane est un reflet de la vie réelle et chaque incarnation est importante», explique la production. Pour Nafi, seconde épouse de Bass Diakhaté dans la série, sa participation est une occasion pour jouer sa partition dans la relance du théâtre sur scène.
La série Ndoumbélane est entièrement financée par le groupe WaL Fadjri à hauteur de dix millions, selon le réalisateur Abdoulaye Lisseu Ndiaye.
WALF