Les militants de «Bess du Niakk» de la Commune de Pikine-Nord disent clairement qu’ils n’accepteront «ni aujourd’hui, ni demain» d’être des «marionnettes» au sein de la Coalition de Benno Bokk Yaakaar dont ils se réclament toujours. Ce, malgré leur consigne de vote en faveur du «Non» pour le référendum dans cette localité de la banlieue. «Nous sommes dans Benno Bokk Yaakaar mais cela ne veut pas dire que nous sommes des alliés enchaînés et que nous serons des béni oui-oui. Dans Benno Bokk Yaakaar, c’était ‘gagnons ensemble, gouvernons ensemble’ sur la base de principes et du respect de la parole donnée», a fait savoir Bernard Ousmane Ndiaye leur coordonnateur communal. Ce dernier, conseiller municipal dans la localité, réagissait ainsi face à la levée de boucliers de certains militants de l’Apr qui réclament leur départ de cette coalition. Le camarade de Serigne Mansour Sy Djamil de poursuivre pour préciser que «nous ne sommes pas dans Benno Bokk Yaakaar pour quémander des postes mais par conviction et pour apporter notre contribution à l’édification sur la base de principes». Non sans réitérer leur ancrage au sein de la coalition Bby membre de la mouvance présidentielle.
Sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale, Ndiaye dénonce : «Il y a des personnes qui ont fait de l’Assemblée nationale un marché, une borne-fontaine. C’est regrettable et déshonorant ce qui se passe à l’Assemblée nationale. Car il y a certains députés qui n’y apportent rien».
Parlant du référendum, Bernard Ousmane Ndiaye minimise la victoire du «Oui» et les propos étalés par l’ex-ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom sur ce scrutin. «La victoire du ‘Oui’ est relative car la Constitution dans un pays qui se respecte doit être la chose la mieux partagée et la plus consensuelle. J’ai vu un ancien ministre de l’Intérieur, pour orner la porte d’entrée dans le pouvoir, se permettre de faire une comparaison d’un million 100 mille électeurs en 1963 par rapport à 1 million 300 mille électeurs en 2016 oubliant qu’en 1963, nous n’étions même pas 04 millions de Sénégalais et qu’il y avait 1 million 100 mille qui s’étaient prononcés favorablement. Aujourd’hui, quand on fait 13 millions de Sénégalais et qu’on nous parle d’un million 300 mille, ce monsieur-là aurait pu parler en pourcentage et comprendre qu’il est ridicule». Donc, ajoute-t-il encore, «on sait que ce référendum avec la victoire relative du ‘Oui’ est aujourd’hui le plus grand diviseur dans ce pays parce que la loi fondamentale qui l’incarne étant sacrée ne devrait pas être sujette à des changements mécaniques».
WALF