Le taux de mortalité précoce des entreprises sénégalaises inquiète. Dédé Bâ Guèye, représentante du Réseau entreprendre Dakar, a rappelé, mercredi dernier, lors du lancement de leur réseau d’entrepreneurs, que 65 % des entreprises sénégalaises, surtout les Petites et moyennes entreprises (Pme) ne soufflent pas leur première bougie, malgré leur démarrage en pompe.
Elle soutient que les jeunes entreprises peuvent initialement mobiliser des centaines de millions de francs Cfa pour ensuite les perdre dans l’échec. Elle fonde cette situation sur les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Lesquelles indiquent que sur les 350 mille répertoriées, seules les 20 mille sont en réalité actives.
C’est en cela que le réseau s’emploie à accompagner les jeunes entreprises en difficulté par la mise en place d’une synergie entre les entreprises plus matures.
La mort prématurée des entreprises est le résultat d’un ensemble de facteurs, selon Mme Guèye qui souligne qu’il y a beaucoup d’initiatives mais que les mécanismes d’accompagnement ne suivent pas.
Il y a non seulement le manque de synergie entre les acteurs du tissu économique mais elle relève également la méfiance entre les chefs d’entreprises. Pour la chargée de mission du réseau, Marina Sow, il y a beaucoup de dispositifs et de fonds pour soutenir les entreprises mais qui ne sont pas en synergie.
Comme conséquence, le problème des entreprises influent sur l’emploi des jeunes. A ce jour, Mme Sow relève qu’il n’y a aucun chiffre sur le chômage alors que l’Etat entend résoudre le problème du manque d’emploi et en faire une priorité nationale. A l’en croire, c’est la multitude de définitions du chômage qui empêche de connaître le coût de l’inactivité. Elle souligne néanmoins qu’on peut retenir qu’un Sénégalais sur deux n’a pas de revenu fixe.
Emile DASYLVA