Présent, hier mardi, à la Journée mondiale de la protection civile, le ministre de l’Intérieur a déclaré que : «Le référendum, c’est juste une consultation du peuple. Nous ne sommes pas dans une élection présidentielle. C’est vrai qu’il peut y avoir des partis qui diront «Oui» et d’autres «Non».
Cependant, tous les représentants des partis politiques ne seront pas admis dans les bureaux de vote lors du référendum prévu le 20 mars». Une parcimonie qui peut bien avoir raison sur la volonté des pourfendeurs du Président Macky Sall qui ne peuvent compter que sur la Commission électorale nationale autonome (Cena). Car, jusque-là, le ministre de l’Intérieur sur les épaules de qui repose l’organisation du scrutin n’a pas reçu les chantres du «Non». D’ailleurs, à son sujet, Mayoro Faye du Parti démocratique sénégalais (Pds) que nous avons joint, explique : «Nous récusons plus que jamais le ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, membre actif de l’Apr qui compte organiser le référendum et probablement les élections prochaines.» Et de poursuivre : «Des intentions de fraude ont été décelées dans certaines zones. Aussi, Macky Sall a lancé ses troupes à qui il a remis beaucoup d’argent pour démarrer la campagne avant l’ouverture officielle.» Poursuivant, le membre du Comité directeur du Pds informe : «Nous aurons nos représentants partout où il y aura des bureaux de vote. Et tous les partis de notre coalition également s’attelleront à la tâche pour déjouer les opérations de fraude déjà savamment ourdies.»
Du côté de la Cena, même s’il est précisé que la commission aura un représentant dans chaque bureau de vote, l’organisation d’un tel déploiement reste problématique vu le peu de temps dont disposent le président Doudou Ndir et ses collègues. Au niveau de la Direction générale des élections, c’est silence radio. Nos appels répétitifs n’ont pas permis de joindre un de ses responsables. Et le président de la République, qui a vigoureusement secoué l’administration territoriale, en affectant plusieurs préfets et adjoints au gouverneur, n’a donné aucun gage sur la transparence d’un référendum dont l’issu va nécessairement impacter sur la suite de son mandat.
Mame Birame WATHIE