Que le président Macky Sall se le tienne pour dit. S’il ne revient pas sur sa décision de ne pas réduire son mandat en cours de 7 à 5 ans, il verra un «23 juin bis». C’est le coordonnateur de la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADDHO) qui le dit.
En effet, selon Aboubacry Mbodj, c’est le Sénégal qui a été trahi par son président. «Dans un pays où le premier magistrat, en l’occurrence le président de la République, ne respecte pas sa parole, que diront les simples citoyens. C’est dangereux pour la République», dénonce Aboubacry Mbodji. Pour lui, le chef de l’Etat a crié urbi et orbi qu’«il va respecter son engagement. Même dans son récent discours du 31 décembre 2015, Il avait donné son engagement de le respecter jusqu’au bout, malgré la contestation au sein de son parti».
Mieux, il soutient que tous les spécialistes sont unanimes sur cette affaire: «l’avis du Conseil constitutionnel n’est qu’un avis consultatif. Et que le Président est libre de le prendre comme de ne pas le prendre». Mais malgré, dit-il, l’actuel locataire du palais a fait la sourde oreille en allant se cacher derrière le Conseil constitutionnelle pour se dédire. «Le Conseil constitutionnel n’a pas rendu une décision, mais plutôt un avis qui n’est pas conforme». Et M. Mbodji d’avertir :«Si le Président ne reculera pas, un autre 23 juin ne sera pas exclu. Partout où il y aura des manifestations dans le pays, la Raddho va répondre à ces manifestation».