Un seul bémol a marqué la première revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) mis en oeuvre par le FMI au Sénégal, après son approbation le 24 juin dernier à Washington. « L’objectif indicatif de fin juin relatif aux recettes fiscales n’a pas été atteint en raison d’une insuffisance des recettes douanières, qui s’explique par le niveau plus élevé que prévu des dépenses fiscales, l’introduction en janvier 2015 du tarif extérieur commun de la Cedeao et la baisse des cours du pétrole », écrit l’institution internationale dans une note publiée le 15 décembre, au terme de la première revue du programme.
Tout en concédant « une année plus difficile que prévue », un haut fonctionnaire sénégalais au fait de la revue du FMI et interrogé par Jeune Afrique défend une « bonne tendance comparée à l’année dernière », sans toutefois donner davantage de chiffres.Ceci mis à part, le FMI s’est montré toutefois très encourageant. « Les perspectives macroéconomiques demeurent favorables dans la mesure où les réformes s’accélèrent pour ouvrir l’espace économique, en particulier au profit des PME et de l’Investissement direct à l’étranger (IDE). Selon les projections, la croissance devrait atteindre 5,1 % en 2015 et 5,9 % en 2016. L’inflation reste basse et devrait se maintenir autour de 1 à 2 % à moyen terme. Le solde des paiements courants s’est amélioré au premier semestre de 2015 grâce, en partie, à la baisse des cours du pétrole », indique le FMI dans son communiqué. L’institution internationale a pointé les chantiers qui doivent être poursuivis au Sénégal si le pays veut maintenir cette dynamique de croissance : réformes du climat des affaires et du secteur de l’énergie et, bien sûr, amélioration de la performances dans la collecte des recettes fiscales. L’ISPE est un programme triennal d’appui opérationnel (conseils, assistance), non financier. Il est surtout destiné à légitimer les politiques du pays auprès des bailleurs de fonds, des banques multilatérales de développement et des marchés.