Vous devez être de ceux qui s’interrogent sur le nombre de véhicules immatriculées qui circulent au Sénégal. Il y a 652 000 véhicules immatriculés au Sénégal, selon le directeur du transport routier, Cheikhou Oumar Gaye.
La majorité se trouve dans la capitale. Selon Latir Mané, chargé de communication au ministère des Transports, 70 % des véhicules sont à Dakar. A Dakar, les véhicules sont répartis entre les centres techniques de Hann, de Colobane et du Cices en fonction des catégories de leur âge.
Le centre de Hann reçoit 1 200 véhicules par jour. Les particuliers passent une fois par an. Les transports en commun se font contrôler 2 fois par année. Mais, les chauffeurs se plaignent des tarifs pour les prises de rendez-vous et autres dépenses. Pour ce qui est des frais, ce n’est pas le ministère des Transports qui les gère, mais les centres d’appel, précise M. Mané. Mais l’Etat gère le timbre. Pour Cheikhou Oumar Gaye, la prise de rendez-vous a commencé en 2017, parce qu’il y avait de longues files d’attente sur l’autoroute. «Ce n’était pas sur rendez-vous, c’était pêle-mêle», décrit-il, ajoutant que le service vocal, est taxé 248 francs Cfa la minute. «Si vous avez un interlocuteur, ça revient à 490 francs Cfa, soit moins de 500 francs Cfa. Si vous ne comprenez pas le système, vous payez plus. Pour l’astuce, vous ne devez pas raccrocher. Il faut attendre que le téléphone s’éteigne», explique M. Gaye qui estime qu’il y a 8 000 appels par jour. Le potentiel des rendez-vous est de 1 600 par jour. En plus des frais d’appel, les autres dépenses qui s’ajoutent, sont les droits de timbre de 3 000 francs Cfa prévu par le code des impôts 7 000 francs Cfa pour le paiement des services. Cela fait 10 000 francs Cfa. Selon M. Gaye, dans la sous-région, au Mali, en Côte d’Ivoire les frais varient entre 15 000 francs Cfa et 20 000 francs Cfa. Tout cela pour dire qu’«au Sénégal, le service est moins cher». Mais Gora Khouma, le secrétaire général des transporteurs routiers, accuse le gouvernement de mauvaise volonté. Selon lui, ils entendent depuis 2012 la généralisation des centres. «Guédiawaye, par exemple doit avoir un centre de contrôle technique. Le système visuel est à combattre, parce qu’il ne peut pas détecter toutes les pannes. Il faut des systèmes modernes», dit-il.
Emile DASYLVA